2012-04-16 22:00:04
Christine Monin Bateaux à l’abandon, ouvriers sans emploi, activité réduite au minimum… c’est le nouveau visage de la Grèce. Ancien fleuron de l’économie, le chantier naval de Perama, dans la banlieue d’Athènes, est un symbole de la crise.
À la nuit tombée, des silhouettes se faufilent jusqu’aux navires abandonnés : hommes sans visage, sans travail et sans toit, en quête d’un abri pour dormir. Ils sont plusieurs dizaines d’anciens employés du chantier naval ou simples sans-abri à hanter les quais de Perama, situé dans la banlieue d’Athènes.Le port qui faisait la fierté du pays est en plein marasme. « Ici, la crise a débuté en 2006, quand les compagnies maritimes ont commencé à faire réparer leurs bateaux dans des pays à bas coût, et la situation s’est aggravée en 2011 », explique le maire, Pantelis Zoumpoulis. La cité ouvrière de 25 000 habitants croule sous une dette de 60 millions d’euros et le taux de chômage avoisine les 30 %, pour atteindre 90 % dans le chantier naval.al.
Tous les matins, une centaine d’hommes s’agglutinent devant les portes du syndicat, attendant un travail qui ne viendra pas. Une poignée d’entre eux décroche parfois un emploi temporaire. Dans des conditions difficiles. Les accidents professionnels, pour certains mortels, se sont multipliés ces 18 derniers mois.
Quelques rues plus loin, la file s’allonge aux portes de la soupe populaire de l’église Saint-Georges : hommes, femmes et enfants, dont les vêtements soignés rappellent la prospérité passée. Parmi eux, Demetrios, un veuf de 60 ans, a pris ses quartiers dans une caravane installée au pied d’un bateau de pêche (photo). Il survit en ramassant de la ferraille, qu’il revend sur le chantier naval.
Sur le port, les conditions de vie sont difficiles, particulièrement pour les étrangers venus d’Afrique, du Bangladesh, de Roumanie… auxquels certains Grecs reprochent de voler le peu de travail qui reste. Le désespoir gagne chaque jour du terrain. Le PIB grec a reculé de 13,7 % en trois ans. « Les gens n’ont pas à manger et le pays s’effondre, constate un sans-abri. Nous allons connaître des années de pauvreté, à l’image de celles qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale. »
Πηγή
InfoGnomon
À la nuit tombée, des silhouettes se faufilent jusqu’aux navires abandonnés : hommes sans visage, sans travail et sans toit, en quête d’un abri pour dormir. Ils sont plusieurs dizaines d’anciens employés du chantier naval ou simples sans-abri à hanter les quais de Perama, situé dans la banlieue d’Athènes.Le port qui faisait la fierté du pays est en plein marasme. « Ici, la crise a débuté en 2006, quand les compagnies maritimes ont commencé à faire réparer leurs bateaux dans des pays à bas coût, et la situation s’est aggravée en 2011 », explique le maire, Pantelis Zoumpoulis. La cité ouvrière de 25 000 habitants croule sous une dette de 60 millions d’euros et le taux de chômage avoisine les 30 %, pour atteindre 90 % dans le chantier naval.al.
Tous les matins, une centaine d’hommes s’agglutinent devant les portes du syndicat, attendant un travail qui ne viendra pas. Une poignée d’entre eux décroche parfois un emploi temporaire. Dans des conditions difficiles. Les accidents professionnels, pour certains mortels, se sont multipliés ces 18 derniers mois.
Quelques rues plus loin, la file s’allonge aux portes de la soupe populaire de l’église Saint-Georges : hommes, femmes et enfants, dont les vêtements soignés rappellent la prospérité passée. Parmi eux, Demetrios, un veuf de 60 ans, a pris ses quartiers dans une caravane installée au pied d’un bateau de pêche (photo). Il survit en ramassant de la ferraille, qu’il revend sur le chantier naval.
Sur le port, les conditions de vie sont difficiles, particulièrement pour les étrangers venus d’Afrique, du Bangladesh, de Roumanie… auxquels certains Grecs reprochent de voler le peu de travail qui reste. Le désespoir gagne chaque jour du terrain. Le PIB grec a reculé de 13,7 % en trois ans. « Les gens n’ont pas à manger et le pays s’effondre, constate un sans-abri. Nous allons connaître des années de pauvreté, à l’image de celles qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale. »
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