2012-05-17 21:30:04
Michalis Charalambidis, Traduit du grec par N. Lygeros
Kémal Pacha – Atatürk – le père des Turcs a cru qu’il se débarrasserait des Pontiques et du problème pontique via le massacre. Pour cela, il a appliqué une politique génocidaire préméditée, l’une des plus barbares de l’histoire. La plus grande partie des victimes était des femmes et des enfants. C’était un génocide des femmes.
Trois cent cinquante-trois mille Pontiques ont été éliminés durant la période 1916 – 1923. Les victimes auraient été plus nombreuses, si les grandes populations pontiques n’avaient abandonné le Pont au cours des 19e et 20e siècles et étaient installées en Russie, étaient revenues dans leur patrie.
Leur demande juste après la défaite des ottomans a essuyé le refus de nombreuses forces impliquées et principalement du racisme kémaliste. Ce refus a sauvé l’hellénisme pontique de la Russie. L’histoire fonctionne de nombreuses fois ainsi.
Cependant un problème, un peuple avec de profondes racines dans l’histoire et la civilisation de l’Humanité comme les Pontiques, ne disparaît pas avec le massacre. En cela, Kémal a échoué. Aujourd’hui les Pontiques sont bien plus nombreux qu’ils ne l’étaient après le génocide. Nous sommes des millions. Ces dernières décennies, le problème pontique, les Pontiques, le morceau le plus tragique de l’hellénisme reviennent. Pourquoi reviennent-ils ? Car l’histoire, la géographie et la justice le veulent.
Ce n’est pas la volonté de quelques hommes comme le prétendent certains, c’est l’histoire qui le ramène. C’est un peuple, c’est une ancienne civilisation qui revient.
Cela a commencé comme une revendication à notre mémoire. « Les Pontiques, droit à la mémoire » était le titre d’un texte que j’ai écrit dans un grand quotidien athénien, en septembre 1986 après mon voyage en Russie en 1985. Ainsi j’ai écrit dans mon texte que le peuple de Tuva en Asie centrale avait ses droits alors pourquoi pas les Pontiques.
Aujourd’hui le problème pontique est vivant, présent dans de nombreuses institutions politiques et académiques en Grèce, en Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Australie. Aux Nations unies, après une présence continue d’organisations Non Gouvernementales et principalement l’Union Internationale pour les Droits et La Libération des Peuples, une grande O.N.G. reconnue par les Nations unies. Dans l’organisme pour la Sécurité et la Collaboration en Europe. Dans mon livre « le problème pontique aux Nations unies » il y a notre intervention en russe auprès de cette organisation. Ainsi que notre intervention à l’O.N.U. en russe, elle aussi.
De nombreux états des États-Unis, de l’Australie, ont reconnu le génocide des Pontiques. Une Résolution au Parlement européen à Strasbourg de 2006, mentionne le génocide des Pontiques. Je voudrais faire une mention amicale et fraternelle. Dans ces reconnaissances d’une grande valeur morale et historique, l’histoire affirme que devraient jouer un rôle primordial des institutions russes locales, périphériques et nationales. Voilà ce que dit l’histoire.
Le problème pontique s’inscrit désormais non seulement comme un problème national, grec mais surtout un problème international et principalement européen. Les procédures d’entrée de l’Anatolie dans l’U. E. mais aussi la demande de l’histoire pour des relations harmonieuses entre les peuples, les nations, les religions, les civilisations, ramène le problème pontique non plus comme un problème du passé mais de l’avenir. Un problème du 21e siècle.
Où donc le Pont ou la dimension pontique rencontre la dimension européenne ?
Le premier champ est celui de la culture. Il est dit de manière erronée que l’Anatolie, l’Asie Mineure doit s’européaniser. Ceci est une erreur. Le vrai problème est celui du retour, la renaissance des tesselles européennes préexistantes de l’Asie Mineure, avec des politiques de violences et de racisme ont éliminé, couvert. Une telle tesselle culturelle européenne, c’est le Pont. Ainsi que l’est le patriarcat à Constantinople.
Au Pont, dans son histoire, sa civilisation nous rencontrons de grands penseurs spirituels de l’Europe. Le géographe et historien Strabon, Diogène de Sinope. C’est à lui que nous devons le mot cosmopolite. Le grand philosophe humaniste, le grand politicien, père, selon mon opinion, de l’Europe, Bessarion de Trébizonde. L’Europe, l’Italie, la Grèce mais aussi la Russie lui doivent beaucoup. Je voudrais à un autre moment vous parler de Bessarion de Trébizonde en tant que politicien et l’actualité de ce jour. C’était un grand politicien, un politicien européen. Je ne parle pas du problème dogmatique.
Cette tesselle culturelle européenne donc, doit retourner au lieu d’être assassiné. Le diamant de cette tesselle, c’est la langue pontique qui est parlée par des centaines de milliers de Pontiques dans le Pont historique et dans les métropoles. Il s’agit de la langue parlée aujourd’hui la plus proche du grec ancien. Les gouvernements turcs assassinent au lieu de protéger ce monument vivant de l’héritage linguistique mondial. Sans la langue grecque, le monde de l’Oural jusqu’à la Terre de Feu et en Alaska, serait une Babel.
Les réactions de la Turquie aux Nations unies, après notre intervention, en tant qu’O.N.G., sur la langue pontique en 2002, ne la placent pas dans la sphère des pays civilisés. C’est pourtant l’alphabet fraternel de l’Europe, des gouvernements grecs, des gouvernements chypriotes, de l’Unesco, de la communauté académique internationale mais aussi russe.
Le deuxième champ de cette rencontre c’est l’institutionnel. L’Europe que nous construisons est une Europe des Cités et des Périphéries. Tous les pays, pas seulement en Europe, mais au niveau international, passent d’une architecture unicentrale et concentrée à une architecture multicentrale institutionnelle. La Russie elle-même constitue une expérience multi centrale.
Ainsi un prérequis pour l’entrée de l’Anatolie, de l’Asie Mineure, de la Turquie dans l’U. E. c’est le passage à une architecture institutionnelle démocratique multicentrale. Cette procédure, je la nomme « hispanisation » de la Turquie. Il s’agit donc de l’expression des droits des peuples autochtones de l’Asie Mineure dans le cadre des Autonomies administratives, géographiques et culturelles. Ce qui est arrivé en Espagne après Franco, c’est un exemple pour un paradigme démocratique, institutionnel et culturel pour l’Asie Mineure après le kémalisme.
Dans ce cadre, les Pontiques dans le Pont d’aujourd’hui revendiquent les mêmes droits que ceux qu’ont les Catalans, les Basques, mais aussi les autres peuples de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural.
Combien sont les Pontiques à ce jour ? Des centaines de milliers ? Un ou deux millions ? L’histoire dira combien ils sont.
La ville de Trébizonde a davantage le droit d’avoir des droits de la ville de Barcelone, de San Sébastien, du Dovosti basque. La ville de Trébizonde a constitué durant des siècles, un centre de civilisation. C’est l’une des villes les plus anciennes comme l’indiquent les sources historiques « elle est glorifiée dans presque toute la terre. »
Aujourd’hui cependant, au lieu d’être une capitale de la civilisation, c’est le lieu d’apprentissage et d’éducation par les mécanismes islamo-kémalistes, des assassins. C’est de là-bas que provenait l’assassin du prêtre catholique Andréa Santoro ainsi que du journaliste arménien Hrant Dink.
Le troisième champ est moral.
C’était un grand moment historique pour la communauté internationale et l’Europe, l’institution du 27 janvier comme journée de la mémoire des victimes du nazisme.
Encore de nos jours au Pont, en Mésopotamie, au Kurdistan, à Antioche, à Constantinople, à Ankara, la vie humaine n’a pas de valeur. Prérequis à l’intégration de l’Asie Mineure, du Pont dans l’U. E., c’est le respect de cette valeur. Le retour de cette valeur qui régnait au Pont durant des siècles comme le témoignent ces vers pontiques
Αν κρούγω και σκοτώνω σε θα λεγ' νε μ' εν φονεας
Κι κρούγω, κι σκοτώνω σε θα λεγ' νε μ' εφοβέθεν
Καλλίον κι σκοτώνω σε, κι' ας λεγ' νε μ' εφοβέθεν
Que voulons-nous ? Le retour de l’humanisme en Asie Mineure. Là où est née cette valeur, en tant que manière de vivre grecque, orthodoxe. Nous avons des visages-images, ces belles icônes dans les églises et c’est pour cela que nous sommes contre la violence, contre la violence génocidaire.
Nous avons conçu et offert à l’humanité un beau mot : Philanthrope, Philanthropie.
Πηγή
InfoGnomon
Kémal Pacha – Atatürk – le père des Turcs a cru qu’il se débarrasserait des Pontiques et du problème pontique via le massacre. Pour cela, il a appliqué une politique génocidaire préméditée, l’une des plus barbares de l’histoire. La plus grande partie des victimes était des femmes et des enfants. C’était un génocide des femmes.
Trois cent cinquante-trois mille Pontiques ont été éliminés durant la période 1916 – 1923. Les victimes auraient été plus nombreuses, si les grandes populations pontiques n’avaient abandonné le Pont au cours des 19e et 20e siècles et étaient installées en Russie, étaient revenues dans leur patrie.
Leur demande juste après la défaite des ottomans a essuyé le refus de nombreuses forces impliquées et principalement du racisme kémaliste. Ce refus a sauvé l’hellénisme pontique de la Russie. L’histoire fonctionne de nombreuses fois ainsi.
Cependant un problème, un peuple avec de profondes racines dans l’histoire et la civilisation de l’Humanité comme les Pontiques, ne disparaît pas avec le massacre. En cela, Kémal a échoué. Aujourd’hui les Pontiques sont bien plus nombreux qu’ils ne l’étaient après le génocide. Nous sommes des millions. Ces dernières décennies, le problème pontique, les Pontiques, le morceau le plus tragique de l’hellénisme reviennent. Pourquoi reviennent-ils ? Car l’histoire, la géographie et la justice le veulent.
Ce n’est pas la volonté de quelques hommes comme le prétendent certains, c’est l’histoire qui le ramène. C’est un peuple, c’est une ancienne civilisation qui revient.
Cela a commencé comme une revendication à notre mémoire. « Les Pontiques, droit à la mémoire » était le titre d’un texte que j’ai écrit dans un grand quotidien athénien, en septembre 1986 après mon voyage en Russie en 1985. Ainsi j’ai écrit dans mon texte que le peuple de Tuva en Asie centrale avait ses droits alors pourquoi pas les Pontiques.
Aujourd’hui le problème pontique est vivant, présent dans de nombreuses institutions politiques et académiques en Grèce, en Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Australie. Aux Nations unies, après une présence continue d’organisations Non Gouvernementales et principalement l’Union Internationale pour les Droits et La Libération des Peuples, une grande O.N.G. reconnue par les Nations unies. Dans l’organisme pour la Sécurité et la Collaboration en Europe. Dans mon livre « le problème pontique aux Nations unies » il y a notre intervention en russe auprès de cette organisation. Ainsi que notre intervention à l’O.N.U. en russe, elle aussi.
De nombreux états des États-Unis, de l’Australie, ont reconnu le génocide des Pontiques. Une Résolution au Parlement européen à Strasbourg de 2006, mentionne le génocide des Pontiques. Je voudrais faire une mention amicale et fraternelle. Dans ces reconnaissances d’une grande valeur morale et historique, l’histoire affirme que devraient jouer un rôle primordial des institutions russes locales, périphériques et nationales. Voilà ce que dit l’histoire.
Le problème pontique s’inscrit désormais non seulement comme un problème national, grec mais surtout un problème international et principalement européen. Les procédures d’entrée de l’Anatolie dans l’U. E. mais aussi la demande de l’histoire pour des relations harmonieuses entre les peuples, les nations, les religions, les civilisations, ramène le problème pontique non plus comme un problème du passé mais de l’avenir. Un problème du 21e siècle.
Où donc le Pont ou la dimension pontique rencontre la dimension européenne ?
Le premier champ est celui de la culture. Il est dit de manière erronée que l’Anatolie, l’Asie Mineure doit s’européaniser. Ceci est une erreur. Le vrai problème est celui du retour, la renaissance des tesselles européennes préexistantes de l’Asie Mineure, avec des politiques de violences et de racisme ont éliminé, couvert. Une telle tesselle culturelle européenne, c’est le Pont. Ainsi que l’est le patriarcat à Constantinople.
Au Pont, dans son histoire, sa civilisation nous rencontrons de grands penseurs spirituels de l’Europe. Le géographe et historien Strabon, Diogène de Sinope. C’est à lui que nous devons le mot cosmopolite. Le grand philosophe humaniste, le grand politicien, père, selon mon opinion, de l’Europe, Bessarion de Trébizonde. L’Europe, l’Italie, la Grèce mais aussi la Russie lui doivent beaucoup. Je voudrais à un autre moment vous parler de Bessarion de Trébizonde en tant que politicien et l’actualité de ce jour. C’était un grand politicien, un politicien européen. Je ne parle pas du problème dogmatique.
Cette tesselle culturelle européenne donc, doit retourner au lieu d’être assassiné. Le diamant de cette tesselle, c’est la langue pontique qui est parlée par des centaines de milliers de Pontiques dans le Pont historique et dans les métropoles. Il s’agit de la langue parlée aujourd’hui la plus proche du grec ancien. Les gouvernements turcs assassinent au lieu de protéger ce monument vivant de l’héritage linguistique mondial. Sans la langue grecque, le monde de l’Oural jusqu’à la Terre de Feu et en Alaska, serait une Babel.
Les réactions de la Turquie aux Nations unies, après notre intervention, en tant qu’O.N.G., sur la langue pontique en 2002, ne la placent pas dans la sphère des pays civilisés. C’est pourtant l’alphabet fraternel de l’Europe, des gouvernements grecs, des gouvernements chypriotes, de l’Unesco, de la communauté académique internationale mais aussi russe.
Le deuxième champ de cette rencontre c’est l’institutionnel. L’Europe que nous construisons est une Europe des Cités et des Périphéries. Tous les pays, pas seulement en Europe, mais au niveau international, passent d’une architecture unicentrale et concentrée à une architecture multicentrale institutionnelle. La Russie elle-même constitue une expérience multi centrale.
Ainsi un prérequis pour l’entrée de l’Anatolie, de l’Asie Mineure, de la Turquie dans l’U. E. c’est le passage à une architecture institutionnelle démocratique multicentrale. Cette procédure, je la nomme « hispanisation » de la Turquie. Il s’agit donc de l’expression des droits des peuples autochtones de l’Asie Mineure dans le cadre des Autonomies administratives, géographiques et culturelles. Ce qui est arrivé en Espagne après Franco, c’est un exemple pour un paradigme démocratique, institutionnel et culturel pour l’Asie Mineure après le kémalisme.
Dans ce cadre, les Pontiques dans le Pont d’aujourd’hui revendiquent les mêmes droits que ceux qu’ont les Catalans, les Basques, mais aussi les autres peuples de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural.
Combien sont les Pontiques à ce jour ? Des centaines de milliers ? Un ou deux millions ? L’histoire dira combien ils sont.
La ville de Trébizonde a davantage le droit d’avoir des droits de la ville de Barcelone, de San Sébastien, du Dovosti basque. La ville de Trébizonde a constitué durant des siècles, un centre de civilisation. C’est l’une des villes les plus anciennes comme l’indiquent les sources historiques « elle est glorifiée dans presque toute la terre. »
Aujourd’hui cependant, au lieu d’être une capitale de la civilisation, c’est le lieu d’apprentissage et d’éducation par les mécanismes islamo-kémalistes, des assassins. C’est de là-bas que provenait l’assassin du prêtre catholique Andréa Santoro ainsi que du journaliste arménien Hrant Dink.
Le troisième champ est moral.
C’était un grand moment historique pour la communauté internationale et l’Europe, l’institution du 27 janvier comme journée de la mémoire des victimes du nazisme.
Encore de nos jours au Pont, en Mésopotamie, au Kurdistan, à Antioche, à Constantinople, à Ankara, la vie humaine n’a pas de valeur. Prérequis à l’intégration de l’Asie Mineure, du Pont dans l’U. E., c’est le respect de cette valeur. Le retour de cette valeur qui régnait au Pont durant des siècles comme le témoignent ces vers pontiques
Αν κρούγω και σκοτώνω σε θα λεγ' νε μ' εν φονεας
Κι κρούγω, κι σκοτώνω σε θα λεγ' νε μ' εφοβέθεν
Καλλίον κι σκοτώνω σε, κι' ας λεγ' νε μ' εφοβέθεν
Que voulons-nous ? Le retour de l’humanisme en Asie Mineure. Là où est née cette valeur, en tant que manière de vivre grecque, orthodoxe. Nous avons des visages-images, ces belles icônes dans les églises et c’est pour cela que nous sommes contre la violence, contre la violence génocidaire.
Nous avons conçu et offert à l’humanité un beau mot : Philanthrope, Philanthropie.
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