2013-03-23 19:58:33
Ci-dessous, le message politique délivré par le chef emprisonné du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) et lu par Pervin Buldan et Sirri Sureyya Önder, deux députés du parti kurde légal BDP, à Diyarbakir, à l'occasion de la fête de Newroz.
Joyeux Newroz de la liberté aux opprimés !
Salut aux peuples du Moyen-Orient et d’Asie centrale, qui célèbrent ensemble ce jour de renouveau et de réveil Salut aux peuples frères qui célèbrent avec enthousiasme, dans un esprit de tolérance démocratique, ce nouveau jour lumineux du Newroz qui marque le début d’une nouvelle époque…
Salut à ceux qui marchent sur cette longue route pour les droits démocratiques, la liberté et l’égalité…
Salut à l’un des peuples les plus anciens de ces terres sacrées de Mésopotamie et d’Anatolie qui ont vu naître l’agriculture et les premières civilisations, des pieds des monts Taurus et Zagros jusqu’aux rives du Tigre et de l’Euphrate ; salut au peuple kurde…
Cette grande civilisation, les Kurdes et différents autres peuples l’ont construite ensemble et ont vécu ensemble dans la paix et la fraternité, pendant des milliers d’années. Pour les Kurdes, les fleuves du Tigre et de l’Euphrate et ceux de Sakarya et de Méritch sont frères. Les montagnes Ararat et Cûdî et les montagnes Kaçkar et Erciyes sont amies. Le govend et le delîlo [danses kurdes, ndt] sont cousins du Horon et du Zeybek [danses de la Mer noire et de l’Egée, ndt].
On a tenté de monter les communautés héritières de cette grande civilisation les unes contre les autres, en utilisant des politiques répressives et en ayant recours à des interventions extérieures, ceci, pour satisfaire des intérêts de groupe. On a ainsi essayé de mettre en place des systèmes ne reconnaissant pas les droits, l’égalité et la liberté. Par les guerres de conquête et les approches négationnistes et oppressives, les forces impérialistes occidentales ont voulu, au cours des deux derniers siècles, noyer les Arabes, les Turcs, les Persans et les Kurdes dans des Etats nations, des frontières virtuelles et des problèmes artificiels.
Les régimes colonialistes et les conceptions négationnistes et répressives ne sont plus admissibles. Les peuples du Moyen-Orient et de l’Asie centrale se réveillent. Ils retournent vers leur véritable identité. Ils refusent désormais les guerres et les luttes intestines. Le cœur animé par le feu du Newroz, des centaines de milliers, des millions de personnes occupent les places pour demander la paix, la liberté et la recherche d’une solution.
Cette lutte qui a commencé avec ma révolte personnelle contre le désespoir dans lequel nous étions plongés, contre l’ignorance et l’esclavage, visait à développer une connaissance, une compréhension et un certain esprit. Je vois aujourd’hui que ce cri est parvenu à un certain point.
Notre combat n’a jamais été dirigé contre un quelconque groupe ethnique, religieux ou social. Notre combat a toujours été une lutte contre l’oppression, l’ignorance, l’injustice, le sectarisme et toutes les formes de répression.
Aujourd’hui, nous nous éveillons à une nouvelle Turquie, un nouveau Moyen-Orient et un nouvel avenir. J’adresse mon appel aux jeunes qui l’accueillent en leur sein, mon message aux femmes qui le reçoivent dans leur cœur, mes paroles aux amis qui les acceptent et aux personnes qui les écoutent avec attention :
Aujourd’hui, commence une nouvelle ère.
La phase de lutte armée laisse la place à une phase de politique démocratique. Commence un processus essentiellement politique, social et économique. Se développe une conception fondée sur l’égalité, les droits et les libertés.
Nous avons sacrifié des dizaines d’années de notre vie pour ce peuple et avons payé un lourd tribut. Cette lutte et ces sacrifices n’ont pas été vains. Les Kurdes ont retrouvé leur amour propre et leur identité.
Il est temps que les armes se taisent. Nous sommes arrivés à un point où les idées et la politique doivent primer. Le paradigme moderniste basé sur la négation et l’exclusion a échoué. Le sang qui coule est celui des peuples turc, laze, tcherkesse, kurde ; il coule des entrailles de ces terres.
Aujourd’hui, je prends pour témoins les millions de personnes qui m’écoutent : une nouvelle phase commence ; c’est désormais la politique qui prévaut et non les armes. Il est temps maintenant que nos éléments armés se retirent hors des frontières.
Je suis convaincu que ceux qui me font confiance et croient en cette lutte comprendront la fragilité de ce processus et s’appliqueront à le défendre jusqu’au bout.
Il ne s’agit pas d’une fin, mais d’un nouveau départ. Il ne s’agit pas d’abandonner la lutte, mais de commencer une lutte nouvelle et différente.
Les constructions géographiques sur des bases ethniques et nationales unitaires font partie des desseins inhumains de la modernité capitaliste, et renvoient à la négation de nos origines.
Il incombe à chacun d’entre nous une immense tâche pour faire en sorte que l’ensemble des sociétés d’Anatolie et du Kurdistan puissent vivre ensemble, dans l’égalité et dans la paix. A l’occasion de ce Newroz, j’appelle les Arméniens, les Turkmènes, les Assyriens, les Arabes et les autres peuples à considérer comme les leurs les lumières de liberté et d’égalité nées de ce feu.
Cher peuple de Turquie ;
Le peuple turc doit savoir que s’il peut, aujourd’hui, vivre sur les terres antiques de l’Anatolie, sous le nom de Turquie, il le doit à son alliance millénaire avec les Kurdes, sous la bannière de l’Islam.
La colonisation, la négation, l’oppression, l’assimilation forcée et l’annihilation ne devraient pas avoir de place dans une telle fraternité.
Les politiques menées au siècle dernier par la modernité capitaliste et fondées sur la violence, l’assimilation et l’annihilation ne puisaient pas leurs forces dans le peuple, et le peuple ne pouvait pas non plus s’en défaire. Ces politiques ne représentent que les visées d’une petite élite au pouvoir niant toutes les lois de l’histoire et les principes de la fraternité. Aujourd’hui, ces politiques ont toutes été mises en échec. Pour mettre fin à cette oppression, j’en appelle ainsi aux deux forces principales et stratégiques du Moyen-Orient pour qu’elles se donnent la main et fondent une modernité démocratique, en accord avec leur histoire et leur culture.
L’heure n’est pas à la désunion, à la guerre et aux combats ; l’heure est à l’union, à l’alliance, aux retrouvailles et au pardon.
Les peuples kurde et turc ont combattu ensemble lors de la guerre d’indépendance, et sont morts côte à côte à Çanakkale. En 1920, ils ont fondé ensemble la grande assemblée nationale de Turquie. La réalité de notre histoire commune nous montre le chemin d’un futur commun, et nous force à adopter un projet partagé. L’esprit de la fondation de la grande assemblée nationale de Turquie éclaire aujourd’hui l’ère nouvelle.
J’en appelle à tous les représentants des sociétés, des classes et des cultures opprimées, et avant tout, à la première des classes opprimées, les femmes, aux groupes religieux, aux confréries et à l’ensemble des autres groupes culturels, ainsi qu’aux représentants des travailleurs, des sociétés et des personnes exclues du système, pour qu’ils participent à la fondation de la modernité démocratique qui est la nouvelle voie vers la résolution.
Le vœu des peuples du Moyen-Orient et d’Asie centrale est de créer un modèle moderne et démocratique en accord avec leur propre histoire. Il faut donc rechercher un modèle au sein duquel tout le monde pourrait vivre libre dans l’égalité et la fraternité ; cette recherche est un besoin aussi vital que le pain et l’eau. Pour créer ce modèle, il est indispensable de s’inspirer à nouveau des cultures antiques de la Mésopotamie et de l’Anatolie.
A l’image de la guerre de libération nationale menée, dans l’histoire récente, par les Turcs et les Kurdes, alliés autour du Pacte national, il nous faut raviver cette relation et la vivre de manière encore plus profonde, large et contemporaine.
Malgré toutes les erreurs commises au cours des quatre-vingt dix dernières années, nous allons tenter de fonder un nouveau modèle en prenant à nos côtés les peuples, les classes et les cultures opprimés.
Divisés en violation du Pacte national, les Kurdes sont aujourd’hui confrontés, en Irak et en Syrie à de nombreux problèmes de guerre et de violence. J’appelle les Kurdes, les Turkmènes, les Assyriens et les Arabes à s’unir au sein d’une « Conférence de la paix et de la solidarité nationale », à discuter de leurs vérités, à s’informer et à prendre des décisions.
Alors qu’il occupe une place très importante dans notre histoire, le concept du « NOUS » a été réduit à l’ « individu » par les élites dominantes. Il est temps de revaloriser le concept du « NOUS » et de le mettre en pratique.
Pour nous opposer à ceux qui veulent nous diviser, nous allons nous unir. Pour contrer ceux qui veulent nous séparer, nous allons nous allier.
Ceux qui ne sont pas capables de comprendre l’esprit du temps, finiront dans les oubliettes de l’histoire, et ceux qui s’obstinent à nager à contre-courant seront entraînés vers le précipice.
Les peuples de la région sont témoins de la naissance de nouvelles aubes. Les peuples du Moyen-Orient en ont assez de la guerre, des dissensions et des divisions ; en s’entraidant, ils veulent se relever et renaître de leurs cendres.
Ce Newroz est, pour nous tous, une bonne nouvelle.
Les vérités contenues dans les messages de Moïse, de Jésus et de Mahomet reprennent vie au sein de messages contemporains, et l’humanité tente de retrouver ce qu’elle a perdu.
La civilisation occidentale contemporaine n’est pas totalement dépourvue de valeurs. Nous nous servons de ses valeurs d’égalité, de liberté et de démocratie et en faisons la synthèse avec nos valeurs propres.
Les fondements de la lutte nouvelle sont la pensée, l’idéologie et la politique démocratique ; un mouvement démocratique important et historique a commencé.
Salut à ceux qui renforcent ce mouvement et soutiennent la solution démocratique et la paix !
Salut à ceux qui acceptent de prendre leurs responsabilités pour qu’éclose la fraternité, l’égalité et la démocratie libre !
Vive le Newroz, vive la fraternité entre les peuples !
Prison d’Imrali, 21 mars 2013.
Abdullah ÖCALAN
Le Monde, Au Fil du Bosphore
InfoGnomon
Joyeux Newroz de la liberté aux opprimés !
Salut aux peuples du Moyen-Orient et d’Asie centrale, qui célèbrent ensemble ce jour de renouveau et de réveil Salut aux peuples frères qui célèbrent avec enthousiasme, dans un esprit de tolérance démocratique, ce nouveau jour lumineux du Newroz qui marque le début d’une nouvelle époque…
Salut à ceux qui marchent sur cette longue route pour les droits démocratiques, la liberté et l’égalité…
Salut à l’un des peuples les plus anciens de ces terres sacrées de Mésopotamie et d’Anatolie qui ont vu naître l’agriculture et les premières civilisations, des pieds des monts Taurus et Zagros jusqu’aux rives du Tigre et de l’Euphrate ; salut au peuple kurde…
Cette grande civilisation, les Kurdes et différents autres peuples l’ont construite ensemble et ont vécu ensemble dans la paix et la fraternité, pendant des milliers d’années. Pour les Kurdes, les fleuves du Tigre et de l’Euphrate et ceux de Sakarya et de Méritch sont frères. Les montagnes Ararat et Cûdî et les montagnes Kaçkar et Erciyes sont amies. Le govend et le delîlo [danses kurdes, ndt] sont cousins du Horon et du Zeybek [danses de la Mer noire et de l’Egée, ndt].
On a tenté de monter les communautés héritières de cette grande civilisation les unes contre les autres, en utilisant des politiques répressives et en ayant recours à des interventions extérieures, ceci, pour satisfaire des intérêts de groupe. On a ainsi essayé de mettre en place des systèmes ne reconnaissant pas les droits, l’égalité et la liberté. Par les guerres de conquête et les approches négationnistes et oppressives, les forces impérialistes occidentales ont voulu, au cours des deux derniers siècles, noyer les Arabes, les Turcs, les Persans et les Kurdes dans des Etats nations, des frontières virtuelles et des problèmes artificiels.
Les régimes colonialistes et les conceptions négationnistes et répressives ne sont plus admissibles. Les peuples du Moyen-Orient et de l’Asie centrale se réveillent. Ils retournent vers leur véritable identité. Ils refusent désormais les guerres et les luttes intestines. Le cœur animé par le feu du Newroz, des centaines de milliers, des millions de personnes occupent les places pour demander la paix, la liberté et la recherche d’une solution.
Cette lutte qui a commencé avec ma révolte personnelle contre le désespoir dans lequel nous étions plongés, contre l’ignorance et l’esclavage, visait à développer une connaissance, une compréhension et un certain esprit. Je vois aujourd’hui que ce cri est parvenu à un certain point.
Notre combat n’a jamais été dirigé contre un quelconque groupe ethnique, religieux ou social. Notre combat a toujours été une lutte contre l’oppression, l’ignorance, l’injustice, le sectarisme et toutes les formes de répression.
Aujourd’hui, nous nous éveillons à une nouvelle Turquie, un nouveau Moyen-Orient et un nouvel avenir. J’adresse mon appel aux jeunes qui l’accueillent en leur sein, mon message aux femmes qui le reçoivent dans leur cœur, mes paroles aux amis qui les acceptent et aux personnes qui les écoutent avec attention :
Aujourd’hui, commence une nouvelle ère.
La phase de lutte armée laisse la place à une phase de politique démocratique. Commence un processus essentiellement politique, social et économique. Se développe une conception fondée sur l’égalité, les droits et les libertés.
Nous avons sacrifié des dizaines d’années de notre vie pour ce peuple et avons payé un lourd tribut. Cette lutte et ces sacrifices n’ont pas été vains. Les Kurdes ont retrouvé leur amour propre et leur identité.
Il est temps que les armes se taisent. Nous sommes arrivés à un point où les idées et la politique doivent primer. Le paradigme moderniste basé sur la négation et l’exclusion a échoué. Le sang qui coule est celui des peuples turc, laze, tcherkesse, kurde ; il coule des entrailles de ces terres.
Aujourd’hui, je prends pour témoins les millions de personnes qui m’écoutent : une nouvelle phase commence ; c’est désormais la politique qui prévaut et non les armes. Il est temps maintenant que nos éléments armés se retirent hors des frontières.
Je suis convaincu que ceux qui me font confiance et croient en cette lutte comprendront la fragilité de ce processus et s’appliqueront à le défendre jusqu’au bout.
Il ne s’agit pas d’une fin, mais d’un nouveau départ. Il ne s’agit pas d’abandonner la lutte, mais de commencer une lutte nouvelle et différente.
Les constructions géographiques sur des bases ethniques et nationales unitaires font partie des desseins inhumains de la modernité capitaliste, et renvoient à la négation de nos origines.
Il incombe à chacun d’entre nous une immense tâche pour faire en sorte que l’ensemble des sociétés d’Anatolie et du Kurdistan puissent vivre ensemble, dans l’égalité et dans la paix. A l’occasion de ce Newroz, j’appelle les Arméniens, les Turkmènes, les Assyriens, les Arabes et les autres peuples à considérer comme les leurs les lumières de liberté et d’égalité nées de ce feu.
Cher peuple de Turquie ;
Le peuple turc doit savoir que s’il peut, aujourd’hui, vivre sur les terres antiques de l’Anatolie, sous le nom de Turquie, il le doit à son alliance millénaire avec les Kurdes, sous la bannière de l’Islam.
La colonisation, la négation, l’oppression, l’assimilation forcée et l’annihilation ne devraient pas avoir de place dans une telle fraternité.
Les politiques menées au siècle dernier par la modernité capitaliste et fondées sur la violence, l’assimilation et l’annihilation ne puisaient pas leurs forces dans le peuple, et le peuple ne pouvait pas non plus s’en défaire. Ces politiques ne représentent que les visées d’une petite élite au pouvoir niant toutes les lois de l’histoire et les principes de la fraternité. Aujourd’hui, ces politiques ont toutes été mises en échec. Pour mettre fin à cette oppression, j’en appelle ainsi aux deux forces principales et stratégiques du Moyen-Orient pour qu’elles se donnent la main et fondent une modernité démocratique, en accord avec leur histoire et leur culture.
L’heure n’est pas à la désunion, à la guerre et aux combats ; l’heure est à l’union, à l’alliance, aux retrouvailles et au pardon.
Les peuples kurde et turc ont combattu ensemble lors de la guerre d’indépendance, et sont morts côte à côte à Çanakkale. En 1920, ils ont fondé ensemble la grande assemblée nationale de Turquie. La réalité de notre histoire commune nous montre le chemin d’un futur commun, et nous force à adopter un projet partagé. L’esprit de la fondation de la grande assemblée nationale de Turquie éclaire aujourd’hui l’ère nouvelle.
J’en appelle à tous les représentants des sociétés, des classes et des cultures opprimées, et avant tout, à la première des classes opprimées, les femmes, aux groupes religieux, aux confréries et à l’ensemble des autres groupes culturels, ainsi qu’aux représentants des travailleurs, des sociétés et des personnes exclues du système, pour qu’ils participent à la fondation de la modernité démocratique qui est la nouvelle voie vers la résolution.
Le vœu des peuples du Moyen-Orient et d’Asie centrale est de créer un modèle moderne et démocratique en accord avec leur propre histoire. Il faut donc rechercher un modèle au sein duquel tout le monde pourrait vivre libre dans l’égalité et la fraternité ; cette recherche est un besoin aussi vital que le pain et l’eau. Pour créer ce modèle, il est indispensable de s’inspirer à nouveau des cultures antiques de la Mésopotamie et de l’Anatolie.
A l’image de la guerre de libération nationale menée, dans l’histoire récente, par les Turcs et les Kurdes, alliés autour du Pacte national, il nous faut raviver cette relation et la vivre de manière encore plus profonde, large et contemporaine.
Malgré toutes les erreurs commises au cours des quatre-vingt dix dernières années, nous allons tenter de fonder un nouveau modèle en prenant à nos côtés les peuples, les classes et les cultures opprimés.
Divisés en violation du Pacte national, les Kurdes sont aujourd’hui confrontés, en Irak et en Syrie à de nombreux problèmes de guerre et de violence. J’appelle les Kurdes, les Turkmènes, les Assyriens et les Arabes à s’unir au sein d’une « Conférence de la paix et de la solidarité nationale », à discuter de leurs vérités, à s’informer et à prendre des décisions.
Alors qu’il occupe une place très importante dans notre histoire, le concept du « NOUS » a été réduit à l’ « individu » par les élites dominantes. Il est temps de revaloriser le concept du « NOUS » et de le mettre en pratique.
Pour nous opposer à ceux qui veulent nous diviser, nous allons nous unir. Pour contrer ceux qui veulent nous séparer, nous allons nous allier.
Ceux qui ne sont pas capables de comprendre l’esprit du temps, finiront dans les oubliettes de l’histoire, et ceux qui s’obstinent à nager à contre-courant seront entraînés vers le précipice.
Les peuples de la région sont témoins de la naissance de nouvelles aubes. Les peuples du Moyen-Orient en ont assez de la guerre, des dissensions et des divisions ; en s’entraidant, ils veulent se relever et renaître de leurs cendres.
Ce Newroz est, pour nous tous, une bonne nouvelle.
Les vérités contenues dans les messages de Moïse, de Jésus et de Mahomet reprennent vie au sein de messages contemporains, et l’humanité tente de retrouver ce qu’elle a perdu.
La civilisation occidentale contemporaine n’est pas totalement dépourvue de valeurs. Nous nous servons de ses valeurs d’égalité, de liberté et de démocratie et en faisons la synthèse avec nos valeurs propres.
Les fondements de la lutte nouvelle sont la pensée, l’idéologie et la politique démocratique ; un mouvement démocratique important et historique a commencé.
Salut à ceux qui renforcent ce mouvement et soutiennent la solution démocratique et la paix !
Salut à ceux qui acceptent de prendre leurs responsabilités pour qu’éclose la fraternité, l’égalité et la démocratie libre !
Vive le Newroz, vive la fraternité entre les peuples !
Prison d’Imrali, 21 mars 2013.
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