2020-03-10 18:26:59
Το ελαιόδενδρο ως «ασπίδα», «φόβος και τρόμος των εχθρών» των Αθηναίων! - Διπλασιάζει την λάμψη του πολεμιστή και προσθέτει φόβο στον αντίπαλο! L’olivier, identité et rempart d’Athènes: un épisème de la cité? - της S. Darthou
L’olivier, identité et rempart d’Athènes:
un épisème de la cité?
By Sonia Darthou
Université d’Évry val d’Essonne — UMR 8210 AnHiMA
Στον μύθο της θεμελίωσης της πόλεως των Αθηνών, η θεά Αθηνά, κατά την διάρκεια διαγωνισμού της με τον θεό Ποσειδώνα, για να κερδίσει τον τίτλο της Πολιάδος (= πολιούχου), έφερε το ελαιόδενδρο στο βραχώδες έδαφος της Ακρόπολης, ενώ ο Ποσειδώνας έφερε την θάλασσα, το νερό.
Αυτό το ελαιόδεντρο που εξασφαλίζει την νίκη δεν μπορεί να θεωρηθεί μόνον ως απόδειξη της προστατευτικής δύναμης της θεάς.
Σημάδι της Αθηνάς, σημάδι της πόλης, σημάδι των Αθηναίων, συνδέεται στενά με την πολιτική και πολιτιστική ταυτότητά τους.
Ωστόσο, το ελαιόδενδρο εμφανίζεται επίσης ως «συσκευή» (ασπίδα) στα αττικά αγγεία. Αναφέρεται από τον Σοφοκλή ως το «φόβος και τρόμος των εχθρών», που λάμπει και τρεμοπαίζει, όπως η χάλκινη ασπίδα, διπλασιάζει την λάμψη του πολεμιστή και μεταδίδει ένα πρότυπο σαν το γοργόνειον, που προσθέτει φόβο στον αντίπαλο.
Αυτή η εικονογραφική επανεξέταση της ελιάς αποκαλύπτει έτσι ότι το δένδρο της Αθηνάς κυμαίνεται μεταξύ ενός ζητήματος ταυτότητας και μιας συναρπαστικής οχύρωσης/άμυνας ενάντια στους εχθρούς ΠΕΡΙΣΣΟΤΕΡΑ για το ΕΛΑΙΟΔΕΝΔΡΟ, ΕΔΩ.
Résumé
Dans le mythe de fondation d’Athènes, lors de sa querelle avec le dieu Poséidon pour remporter le titre de Poliade, Athéna fait croître un olivier sur le sol rocailleux de l’Acropole tandis que Poséidon fait surgir une mer. Cet olivier qui assure la victoire ne saurait se réduire à une preuve de la puissance protectrice de la déesse. Signe d’Athéna, signe de la cité, signe d’un Athénien, il est étroitement associé à l’identité citoyenne comme à l’identité politique. Mais l’olivier apparaît également comme un motif d’épisème de bouclier sur les vases attiques. Qualifié par Sophocle d’« effroi des armes ennemies », brillant et miroitant comme le bouclier de bronze, il redouble l’éclat du guerrier et propose un motif à penser en polarité avec le gorgoneion qui concourt à effrayer l’adversaire. Cette relecture iconographique de l’olivier fait ainsi apparaître que l’arbre d’Athéna oscille entre référence identitaire et rempart fascinant face aux ennemis.
In Athens’ foundation myth, Athena, during her contest with the god Poseidon to win the title of Polias, planted an olive tree on the rocky soil of the Acropolis while Poseidon raised a sea. This olive tree that ensures victory cannot be seen just as a proof of the protective power of the goddess. Sign of Athena, sign of the city, sign of the Athenians, it is closely associated with civic and political identity. Yet the olive tree also appears as a shield device on Attic vases. Described by Sophocles as the “dread fear of enemies’ weapons”, shining and shimmering like the bronze shield, it doubles the warrior’s sheen and conveys a pattern to be read in polarity with the gorgoneion that adds to the rival’s fright. This iconographic reinterpretation of the olive tree thus reveals that Athena’s tree oscilates between a question of identity and a fascinating rampart against enemies.
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Ce document sera publié en ligne en texte intégral en octobre 2021.
Plan
Prologue à un olivier épisématique
L’olivier, signe de l’eris fondatrice d’Athènes
Sédentarisation, ancrage, identité
L’olivier : un épisème de la cité ?
L’olivier sur les boucliers
L’olivier comme épisème du bouclier d’Athéna
Un olivier gorgonéen ?
Les Amazones face à l’olivier
Liste des figures
Aperçu du texte
Il est un plant dont je ne sache pas qu’un pareil ait surgi jamais […] un plant indomptable, qui se refait seul, un plant qui est l’effroi des armes ennemies […], l’olivier au feuillage glauque, le nourricier de nos enfants, l’arbre que personne ni jeune ni vieux ne peut détruire ou saccager. Le regard vigilant de Zeus Morios ne le quitte pas, et pas davantage celui d’Athéna Glaukôpis.
Sophocle, Œdipe à Colone, 691–705.
Au sein du mythe de fondation qui enracine les Athéniens sur leur territoire et affiche l’identité de la cité, l’olivier occupe une place centrale. Cet arbre mythique est le signe de la puissance d’Athéna, un témoignage de sa présence protectrice et un symbole du destin de la polis. Comme une épiphanie polysémique de la déesse Poliade, il affiche des qualités très politiques : la fertilité, la civilisation, l’ancrage, la force indomptable, la résistance et la renaissance. Mais l’olivier, qualifié par Sophocle « d’effroi des armes ennemies », se retrouve aussi sur les Référence papier
Sonia Darthou, «L’olivier, identité et rempart d’Athènes: un épisèmede la cité?», Kernos, 32 | 2019, 49-79.
Référence électronique
Sonia Darthou, «L’olivier, identité et rempart d’Athènes: un épisèmede la cité?», Kernos [En ligne], 32 | 2019, mis en ligne le 01 octobre 2021, consulté le 06 mars 2020. DOI.
Articles du même auteur
Laurent Gourmelen, Kékrops, le Roi-Serpent. Imaginaire athénien, représentations de l’humain et de l’animalité en Grèce ancienne. Paru dans Kernos, 19 | 2006
Retour à la terre : fin de la Geste d’Érechthée. Paru dans Kernos, 18 | 2005.
ΠΗΓΗ: ΑΡΧΕΙΟΝ ΠΟΛΙΤΙΣΜΟΥ, 5.3.2020.
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Αυτό το ελαιόδεντρο που εξασφαλίζει την νίκη δεν μπορεί να θεωρηθεί μόνον ως απόδειξη της προστατευτικής δύναμης της θεάς.
Σημάδι της Αθηνάς, σημάδι της πόλης, σημάδι των Αθηναίων, συνδέεται στενά με την πολιτική και πολιτιστική ταυτότητά τους.
Ωστόσο, το ελαιόδενδρο εμφανίζεται επίσης ως «συσκευή» (ασπίδα) στα αττικά αγγεία. Αναφέρεται από τον Σοφοκλή ως το «φόβος και τρόμος των εχθρών», που λάμπει και τρεμοπαίζει, όπως η χάλκινη ασπίδα, διπλασιάζει την λάμψη του πολεμιστή και μεταδίδει ένα πρότυπο σαν το γοργόνειον, που προσθέτει φόβο στον αντίπαλο.
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Dans le mythe de fondation d’Athènes, lors de sa querelle avec le dieu Poséidon pour remporter le titre de Poliade, Athéna fait croître un olivier sur le sol rocailleux de l’Acropole tandis que Poséidon fait surgir une mer. Cet olivier qui assure la victoire ne saurait se réduire à une preuve de la puissance protectrice de la déesse. Signe d’Athéna, signe de la cité, signe d’un Athénien, il est étroitement associé à l’identité citoyenne comme à l’identité politique. Mais l’olivier apparaît également comme un motif d’épisème de bouclier sur les vases attiques. Qualifié par Sophocle d’« effroi des armes ennemies », brillant et miroitant comme le bouclier de bronze, il redouble l’éclat du guerrier et propose un motif à penser en polarité avec le gorgoneion qui concourt à effrayer l’adversaire. Cette relecture iconographique de l’olivier fait ainsi apparaître que l’arbre d’Athéna oscille entre référence identitaire et rempart fascinant face aux ennemis.
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Au sein du mythe de fondation qui enracine les Athéniens sur leur territoire et affiche l’identité de la cité, l’olivier occupe une place centrale. Cet arbre mythique est le signe de la puissance d’Athéna, un témoignage de sa présence protectrice et un symbole du destin de la polis. Comme une épiphanie polysémique de la déesse Poliade, il affiche des qualités très politiques : la fertilité, la civilisation, l’ancrage, la force indomptable, la résistance et la renaissance. Mais l’olivier, qualifié par Sophocle « d’effroi des armes ennemies », se retrouve aussi sur les Référence papier
Sonia Darthou, «L’olivier, identité et rempart d’Athènes: un épisèmede la cité?», Kernos, 32 | 2019, 49-79.
Référence électronique
Sonia Darthou, «L’olivier, identité et rempart d’Athènes: un épisèmede la cité?», Kernos [En ligne], 32 | 2019, mis en ligne le 01 octobre 2021, consulté le 06 mars 2020. DOI.
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ΠΗΓΗ: ΑΡΧΕΙΟΝ ΠΟΛΙΤΙΣΜΟΥ, 5.3.2020.
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